Plus le producteur est proche et plus le trajet de transport est court, meilleur est le bilan écologique. On pourrait penser… Malheureusement, l’éco-bilan de notre alimentation n’est pas si simple. Les tomates mûries au soleil de Sicile peuvent être plus écologiques que les tomates biologiques suisses. Mais comment se peut-il que le bio soit plus nocif que le conventionnel? Et comment fonctionne le shopping durable?

Le voyage est la destination

SRF-Espresso et le WWF se sont penchés sur la question de savoir comment faire des achats durables.

Il est clair que les normes biologiques des autres pays sont moins strictes ou moins bien contrôlées qu’en Suisse. Le label biologique de l’UE autorise même le transport aérien, ce qui a un effet néfaste sur l’équilibre écologique des aliments. En tant que consommateur, vous n’avez généralement pas la possibilité de connaître le mode de transport. Il n’y a aucune obligation de déclarer le transport. Certains grossistes, comme Migros et Coop, étiquettent volontairement le rayon/produit s’il est arrivé ici par transport aérien. Lidl s’abstient totalement de vendre des fruits et légumes qui ont été acheminés par avion.

Ce n’est pas parce qu’un produit est “biologique” qu’il n’est pas arrivé chez nous par avion.

La saison est un atout

Les pommes de Nouvelle-Zélande et les poires d’Afrique du Sud ne sont pas rares ici. Et certains se demandent pourquoi nous les transportons de l’autre bout du monde alors qu’elles poussent aussi en Suisse. Mais ces fruits ne doivent pas être diabolisés en soi. Selon la saison, ils présentent même un meilleur écobilan que leurs homologues suisses, pour autant qu’ils aient été transportés par bateau.

Comment est-ce possible? Pour que les aliments suisses soient disponibles dans les magasins après leur saison, ils doivent être stockés dans des entrepôts frigorifiques pendant des mois. Cela coûte de l’énergie, bien sûr. Et souvent, les plantations néo-zélandaises sont plus productives, avec plus de fruits par arbre.

Conclusion : la saison est décisive. Si vous achetez des cerises suisses en été et des pommes suisses en automne, vous faites tout ce qu’il faut. Un tableau saisonnier est disponible ici.

Une pomme fraîchement récoltée directement de l’arbre: il n’y a rien de mieux pour la santé et l’environnement.

Comment acheter durablement

Ce que j’ai appris: Tous les produits biologiques ne se valent pas, la Nouvelle-Zélande n’est pas mauvaise en soi et les aliments fraîchement récoltés dans la région sont non seulement les plus nutritifs mais présentent également le meilleur écobilan.

Il se peut donc qu’une pomme cultivée de manière conventionnelle présente un meilleur écobilan qu’une pomme biologique provenant de l’étranger et qui, dans le meilleur des cas, est quand même arrivée ici par avion.

En même temps, je me demande si nous avons vraiment besoin du même assortiment toute l’année. Si nous basions davantage notre consommation sur la saisonnalité, nous aurions automatiquement une alimentation plus saine et plus respectueuse de l’environnement. Mais bien sûr, cela demande aussi un certain nombre de sacrifices.

Pour plus d’informations:

https://www.geo.de/natur/nachhaltigkeit/18639-rtkl-klimabilanz-von-obst-warum-regionale-aepfel-nicht-besser-sein

https://www.srf.ch/sendungen/kassensturz-espresso/espresso-aha/schlauer-i-d-wuche-besser-bio-aus-dem-ausland-oder-konventionelles-aus-der-region

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